Bonjour,
Suivant mon bonhomme de chemin dans la section premiers secours, je suis tombé sur ce sujet des exercices de respiration, sujet qui m'intéresse beaucoup et dont voici ma modeste contribution (attention, rien d'extraordinaire, que du bon vieux terre à terre
) :
Pour moi, respirer de façon volontaire (pour se faire du bien, se relâcher etc.), c'est avant tout
souffler.
Le problème du verre d'eau plein : « on ne peut pas remplir un verre déjà plein ».
Pour faire entrer de l'eau dans un verre, il faut d'abord qu'il soit vide, qu'il y ait de la place pour y mettre de l'eau. Si on le vide d'un quart de son volume, on ne pourra rajouter qu'un quart du volume en eau .
Pour les poumons c'est la même chose.
Si on inspire à fond, les poumons sont pleins, et on ne peut plus faire rentrer d'air... et on s'asphyxie.
Si on expire peu, on ne pourra pas inspirer beaucoup ensuite…
Si on expire beaucoup, on pourra inspirer beaucoup d'air après…
C'est donc l'expiration qui dicte la quantité d'air inspiré et qui donne le rythme et l'amplitude de la respiration. D'où l'importance de l'expiration avant même de penser à inspirer.
Le bénéfice de la « vidange » des poumons est la possibilité d'une inspiration plus importante immédiatement après.
Quelques autres bénéfices observables au quotidien :
- quand on a
besoin de force, pour soulever ou pousser quelque chose, on souffle. Souffler donne de la force.
- quand on a
mal, on souffle, on crie bref... on expire. Expirer soulage donc la douleur et permet de la traverser.
- quand
quelqu'un nous "gonfle", on a tendance à bloquer notre air. C'est comme si on voulez le garder en nous en mode frustré et bien radin... Du coup, "souffler un bon coup", ça aide pas mal à faire redescendre la tension interne, ça permet de se vider l'esprit de toutes les bêtises qu'on doit supporter d'entendre, et ça donne ainsi un bref instant de pure tranquillité là où on aurait de bonnes raisons de s'enfader... ça évite pas mal de "passage à l'acte hétéro-agressif" ! Du coup, on retrouve le plaisir du contact humain et notre générosité naturelle !
- quand on a
peur c'est pareil. Souffler à fond permet de faire descendre l'angoisse, et on retrouve rapidement quelques points de QI. Plus on est angoissé, plus il faudra répéter la vidange des poumons, jusqu'à ce que l'esprit redevienne suffisamment limpide. Cela permet de sortir de l'état d'urgence dans lequel notre psychisme est pris, alors qu'il n'y a plus forcément urgence dans la réalité.
Exemple, j'ai évité un accident de voiture, gros shoot d'adrénaline, angoisse... mais le danger est passé. Par contre, si je ne fais pas redescendre mon angoisse, je risque d'avoir un autre accident après parce que je suis à l'ouest...
On n'évalue pas toujours très bien le risque quand on a tout d'un coup super peur... Souffler n'empêche pas d'observer la situation, et notamment qu'elle s'améliore. Cela permet de sortir de la focalisation, pour avoir à minima une vue plus globale de la situation. Et se détendre pour retrouver de bons réflexes.
Après, il faut le pratiquer régulièrement pour en prendre le réflexe, surtout pour l'utiliser dans les situations de conflit.
Le seul exercice que je vous conseille donc de faire est le suivant :
« Vidangez » votre air chaque fois que vous vous sentez mal... répétez-le chaque fois que vous en avez besoin et arrêtez dès que ça va mieux.
J'avais prévenu... c'est du terre à terre.
Fab