C'est vrai en partie, si tu considères que tous les produits ou fournitures proviennent de France, si ce n'est pas le cas c'est déja moins vrai. Consommer des produits importés c'est aussi accroitre le déficit du commerce extérieur, lequel est également un indicateur pris en compte pour juger de la santé économique d'une nation.
Là, la réponse est un peu plus complexe.

Je pourrais te répondre que celui qui me vend une Hyundai I10 (mon véhicule) fabriqué en Inde, est bien présent sur le territoire français et y paye des impôts. Peut être que je n'aurais rien acheté d'autres en l'absence de cette offre. Dans ce cas cela aurait été une perte sèche.
Je pourrais aussi dire qu'acheter une Toyota Yaris fabriquée dans le nord de la France est plus bénéfique sur le plan de l'emploi que d'acheter une Renault Twingo fabriquée en Slovénie. Tout du moins si on considère la statistique nationale, les emplois et les impôts. Peut être pas si on considère que la Twingo est conçue par des ingénieurs français (dont emploi à haute valeur ajoutée) alors que c'est peut être moins vrai pour la Toyota...
J'ai choisi de faire moins simple,

...parce que cela ouvre des perspectives.

D'une part, depuis le traité de Maastricht (celui pour lequel on a demandé et respecté l'avis des peuples), la notion de nationalité s'est enrichi d'une vision plus large :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Citoyennet%C3%A9_de_l%27Union_europ%C3%A9enneC'est encore plus vrai vis à vis des pays de la zone euro, voir des pays dont la devise est lié à l'euro. Le commerce extérieur est lui resté étroitement lié à la notion de nation. Voici la définition de l'INSEE :
Définition
Le taux de couverture du commerce extérieur est le rapport entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l'ensemble des échanges de produits (biens et services).
et une définition de la balance commerciale :
Définition
La balance commerciale est le compte qui retrace la valeur des biens exportés et la valeur des biens importés. Pour calculer la balance commerciale, la comptabilité nationale procède à l'évaluation des importations et des exportations de biens à partir des statistiques douanières de marchandises. Des correctifs sont apportés à celles-ci : d'une part, les échanges se rapportant à la récupération sont déduits des flux douaniers, d'autre part, on y ajoute ceux de matériel militaire ainsi que l'avitaillement des navires et des avions. Si la valeur des exportations dépasse celle des importations, on dit qu'il y a excédent commercial ou que la balance commerciale est excédentaire; si les importations sont supérieures aux exportations, le pays a un déficit commercial ou sa balance commerciale est déficitaire
Si on regarde dans le détail en 2010 (toujours source INSEE) :

Passons sur les déficits "obligatoires" du à l'importation de matières premières (Norvège, Lybie....). Intéressons-nous à ce que l'on produit, fruit des compétences des peuples :
On constate aisément que si le déficit avec la Chine (celui dont on parle le plus souvent) est important...mais il est moindre que celui que nous avons avec les pays de la zone euros dont pourtant les travailleurs ne se nourrissent pas "que d'un bol de riz" (considérez la Gelbique qui nous enfonce pour quasi le 1/4 du total des chinois!) : le Ménapien, pris individuellement, est donc bien plus redoutable pour notre économie que le Han. Plus de 100 fois.

AMHA : Ici comme ailleurs, une partie du problème vient du fait que nous gardons des indicateurs qui sont dans les faits largement obsolètes. On considère un commerce extérieur avec les autres pays de l'UE alors que nous sommes quasi totalement intégrés économiquement. D'ailleurs une partie des problèmes actuels dont nous discutons (crise de l'Euro) vient de là : acceptera-t-on d'admettre que nous sommes liés et solidaire. Si c'est le cas les déficits de la Grèce sont pour l'Allemagne équivalent à ceux de la Creuse pour les Hauts de Seine.
Les indicateurs sont obsolètes mais les acteurs économiques continuent à se baser dessus pour leurs décisions. On ne peut pas obligatoirement les blâmes de préférer le PIB à un indice de développement humain peut être plus important au final*. En ce sens ils ne sont pas moins compétents que les hommes attirés par les prothèses mammaires en trompe l'oeil.

* consultez absolument l'article de Wiki sur le PIB...le passage sur ses limites est intéressant:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_int%C3%A9rieur_brut#Limites_du_PIB_et_d.C3.A9fauts_dans_sa_d.C3.A9terminationPour Dominique Méda, il présente trois grandes limites : il ne tient pas compte de temps et d'activités essentielles pour le développement de la société comme le temps avec les proches, temps pour les activités politiques, temps domestique ; il n'est pas affecté par les inégalités dans la participation à la production ou à la consommation ; il ne tient pas compte des dégradations apportées au patrimoine naturelle.