Bonjour,
@ furyans Ta démarche est proche de celle développée par philippe13, lequel a bien expliqué comment il réduisait la voilure tant par nécessité mais également par perception d'un changement qu'il essaye d'anticiper afin d'amortir le choc.
Je pense que d'aucuns ici ou ailleurs font également de même, moi itou, essayer de trouver des solutions maison à des choses qui avant étaient confiées à d'autres (petites réparations, fabrication de produits d'usage, produits achetés tout fait etc..).
En fait si on regarde attentivement, il y a des dépenses pas vraiment indispensables, d'autres qui peuvent être amoindries, après il reste des incontournables (bouffe, électricité, eau , etc) et la encore il y a des niches d'économies à réaliser.
@ sebastienb, je ne connaissais pas ce concept du fractionnage pré organisé, c'est ingénieux, sais tu si c'est récent comme idée?
A+
Gérard
Cette attitude, qui repose sur le bon sens individuel, est en fait contre productive au niveau global...et donc à terme individuellement. En diminuant notre consommation et en faisant nous mêmes les travaux on enfonce notre économie dans la crise :
La diminution de la consommation intérieure réduit les débouchés des entreprises, vide leur carnet de commande et les incite à licencier (où à ne pas recruter ce qui revient pratiquement au même à terme). Cette baisse de la consommation diminue les rentrées de l'état (baisse de la TVA, baisse des bénéfices des sociétés donc des impôts qu'elles versent, pression sur les salaires donc moins de rentrée pour les organismes sociaux...). Dans le même temps la demande sociale augmente et oblige l’État à augmenter ses interventions. C'est une spirale infernale.
Le fait de faire soit même le travail. Diminue les revenus de l'Etat (un professionnel paye des impôts, reverse la TVA...) et entraine une baisse d'activité pour les professionnels (voir ci-dessus). Si votre compétence professionnelle vous permettrait de gagner plus d'argent en travaillant comme salarié qu'en travaillant chez-vous, c'est alors un gaspillage au sens économique.
De plus, une partie de l'activité réelle n'est plus comptabilisé dans le PIB, comme les investisseurs/prêteurs se basent (entre autre) sur cet indicateur pour juger de la bonne santé d'une économie, ils sont incités à ne plus investir dans le pays.
Pour continuer, comme le risque perçu est plus grand les financeurs exigent plus de rendement. Les entreprises ont plus de mal à se financer, les collectivités aussi et l'Etat aussi....
Les entreprises doivent trouver à se financer sur le marché boursier ce qui les expose à des manœuvres de prédation et/ou à augmenter les dividendes aux actionnaires pour les attirer ou les garder. La part de la répartition du bénéfice capital vs. travail s'en trouve modifié.
L'Etat doit augmenter les Impôts (ce qui diminue le pouvoir d'achat) ou s'endetter encore plus (comme il faut bien rembourser un jour cela reporte seulement l'imposition sur le futur). S'il ne peut pas, il peut seulement diminuer globalement ses dépenses, ce qui d’ailleurs réduit aussi la demande à destination des entreprises.
Ceci dit, le diagnostic est aisé à poser, les remèdes moins.
